ANAGRAMMA

Autre monde des bois

Digues de forêt

sur telle île de l'enfant qui rêve

à chez nous

rasséréné

irradié

Flatte les éphémères

Convoque les communiants

au parvis des églises des ressuscités

(haut lieu de leurs amusements)

Vieil arbre

pour permettre à plus de mille ans

La Jeunesse

de la disparue

Oeillade d'une âme sauvage de l'enfance

Ne blesse pas nos mélodrames

ces racines des sols par pluie d'orage

ou cri séculaire d'une coccinelle (sève de nos petits riens)

qui porte ses légendes d'ailes d'un idéal

Chaîne dans l'air pur qui romps les lices

des liens qui sanglotent au-delà de nos campagnes

villes non rêvées même avec de bons souliers

à l'aventure de solides semelles

Fontaine des enfants Opérette pour gaieté sonore de bain

L'armada des mers : voyages des narrations susurrées sur les marges des margelles (face Furet du Nord, Lille)

- Soleil, qui porte la cime de l'univers, immensité d'aiguillées ?..

Lumière sur nos rêves éclairés dans les nuits en plein jour

Nuits blanches Havres des profondeurs

Ciel d'océan à l'envers de nos appels

L'aube ne pleure pas

Evoquez-moi La roucoulante

Fièvre des ailes au paroxysme de nos envols à l'infini

loin d'ici vers le falot des soleils...avant que l'aube ne pleure

autres ors sur les feuilles et les branches, langues d'autres cœurs stellaires, langages solaires...des solitaires (solis-terre)...

Brume de l'humus qui scintille en trilles d'une épeichette

Fourmi sensible qui danse à la brume, le songe hésitant orageux,

à l'encolure de ramée où poudroie une brise, l'or de la conçue...

en fin d'été, telle en hiver... Qu'importe la pluie sans l'arc-en-ciel.

Silence du royaume dans les branches nous dépasse.

Mes anges, rêves de sève aux soins évoqués - B.D