Éternité de l'instant :

Éternité de l'instant :

- Le ciel gris n'a pas bougé de la fenêtre par laquelle je l'épie.

Épis des flèches de la Cathédrale Saint-Corentin, tout autant immobiles que le temps de cette plane fraîche après-midi.

Le détecteur de fumée serine, il apparaît prendre forme de serin, patte ronde accrochée à l'unicité blanche du plafond du corridor serein.

Quoi ? Éternité ou Illusion ? Réalité, à moins que rêve éveillé ?

Le regard se promène avec le ballet des corbeaux et des mouettes.

Avec les volatiles, je gagne, d'arbre en arbre, l'autre bout de la ville, sans bouger.

Eveil, ou sommeil prolongé ?

Suis-je à court d'eau douce comme de rêves ?

La soif d'aventures autres me titille.

Nul ne peut me dire pourtant que je n'aie rien vécu.

Le vivre à l'instant s'écoute et se voit plus nu que nu.

Nunuche, nounouche, il n'existe aucun raccourci pour maîtriser son métier : il faut des années, des décennies, du sang, de la sueur, des larmes, comme autant de matière grise pour comprendre la "matière noire", et saisir l'univers visité des trous noirs ainsi que les trous de mémoire, la syncopée, notre plasma psychique en reliance d'avec le plasma cosmique, ô Muse, nounouche, nunuche !.. Sic Transit Gloria Mundi... Ben si !

Tel à l'archet du vent tremblait en harmonie

Sur d'outremer violons de la mer cadencée

Il sourdait de ce sein la Musique infinie

Ce merveilleux concert aux notes balancées

Ecoute calme ému l'opéra sous-marin

Attentif aux plongeons des rythmes fantastiques

Mais - nuit si timide ( épouse du matin ) -

Dépasse L'écoute (Les voix philharmoniques !)

Elle brisa l'archet, jeta - dormant sans voiles -

Sur les instruments bleus aux fracas verts et blancs

Son nocturne renom : - déchirement d'étoiles -

Son tulle constellé qui tombait brusquement !

D'enfance fus sensible à cet effet d'espace

Perdu dans un maelström égaré quelque part

Autour de moi faisait-il vide il faisait noir

- Cascade, fin brutale, et tout rêve s'efface !