Alors ce matin, bruine de nouveau, tout le temps pour incarner des lignes... de lumière, me souvenant des ruines du bel Heidelberg surplombant la cité, château sur le Necker - qui suffisait au privilège du rêve, qui nous épuçait de nos dépouilles d'un vécu banal, à devenir débiteur à tous d'entre eux du chasse-cauchemar(s) né(s) d'avant ça, la ligne de flottaison de l'émotionnel et du sensationnel de la veille..., fèves à gagner sur l'impossible-à-vivre seul parmi un monde d'indifférents, cerise sur le gâteau dudit privilège, ce rêve éveillé face aux désastres du monde dont la fameuse sagesse spinoziste n'arriverait pas même à éteindre nos incendies d'été à la suite d'un autre, demeurant éco-anxieux, à visionner un paradis d' Hawaï totalement calciné à la nanoseconde du ravage igné... ! La Poésie non plus n'a pas la force du Verbe pour annihiler toutes les peurs devant l'intolérable, pas plus qu'un effroi n'efface les stigmates d'un inceste brûlant au fer rouge de la chair ! Après les images, ai rêvé de ça. Et, avant ça, encore du sein manqué à la tétée primale. Douleur d'absence et de manquement divers. Là, est-ce l'été ? Non, il fait un temps d'hiver... Dès encore à la Nature de ce matin, parmi les roucoulements de colombes et pigeons dans l'arbre que je fixe menacé de vent, de larmes de pluie. Dieu pleure-t-il sur "Sa" création, de main humaine, violentée - depuis cette mi-juillet, en continu, quasi ?
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