INTERSIGNES / NE POINT TROP PLEURER L'ANAON

- Tu cherches du travail ?

- Oui.

- Qu'est-ce que tu sais faire ?

- Rien.

- Tu trouves pas que tu en fais un peu trop, là ? Tu ne trouveras rien...

- Justement, on embauche où à ce stade de ma réalisation ?

- Nulle part.

- Bon, alors je ne cherche plus rien...

- Voilà. Tu as trouvé. Signez là, on vous prend à l'essai, un mois.

- Merci. Voilà mon paraphe... Et donc, que dois-je faire ?

- Eh bien,.... Justement, travail de Ministre : - R i e n...

- Vous trouvez pas que c'est déjà trop ?... Je veux faire des mots-croisés...

- On a que des grilles.... de prison... Où est votre intérêt ?

- Justement, dans la prise...illégale.... d'intérêt, ça je sais faire...

- Très bien, suivez-moi...

- Où va-t-on ?

- Nulle part...

- Et, c'est loin, ça ?

- Non, vous y êtes !... Il ne faut point trop pleurer l'Anaon... Laissez pisser le mérinos.

(Donc, à cet instant, ils se rendirent ensemble au tombeau d'où ils revinrent, fantômes d'eux-mêmes... Et, dès l'aube suivante, ils coururent s'en ouvrir à quiconque cherchait un travail au cimetière. On les nommèrent Les Revenants dont la seule devise était l'écho : qui veut vivre en paix ne cherche pas à pénétrer les secrets de Dieu, ni à percer l'invisible Lumière)...

Image : Kupka

Chaque écrivain semble être un cocaïnomane graphomane...

- Ah, bon, et pourquoi ?

- Parce qu'il fait sa "ligne" chaque jour, d'où sa substance latine : Nulla Dies sine Linea... Pas un jour sans une ligne ! Comme d'une substance d'amphétamine-de crayon, non de Kafka, mais de "flakka" qui rend cannibale, il dévore le premier venu, il en croque ses façons de faire, et "dévore" sa victime présumée dans un roman paginé (page inné : né de l'in-térieur)?

- Ouhla, pire que la cocaïne alors ?

- Y 'a da, c'est l'effet du "flakka" à base de produits autant relaxants qu'un massage d'une heure ...suivi de sauna-lasers, 30 minutes..., ou appelé aussi bain de "sels minéraux" sous désignation scientifique. d’alpha-PVP en France, dérivé donc du Flakka de Floride qui provoque des "délires agités" qui se traduisent par "une hyperstimulation, de la paranoïa et les hallucinations", etc...dans les dédoublements de personnalité.

- Eh bien, vaut mieux alors dessiner !

- Ah bah c'est pareil, si tu pratiques chaque jour !

- Oh mais, chaque jour je mange des Haribo rouges !

- Eh bien alors consulte ton ou ta psy, tu deviens un Hariboïnomane...

- Ah bah zut alors, pour ça que la vente du plus gros paquet est moins chère que le minima...

- Y'a d'ça, oui, y'a...

- Palsambleu, on est tous drogués !
- A chacun ses travers qui recommencent, oui.

Ben, t'as quoi, là, y'a un trou...si l'autre a dit : Noli me Tangere ?

Ne me touchant autant qu' Il ne se laisse toucher, mon corps implosa en myriades de petites étoiles blanches, comme d'être subitement en baisse de tension, alors la question fusa en mon crâne voûte nocturne intensément parsemée d'étoiles lointaines quoi que proches : - a-t-on réellement besoin d'un corps afin de commencer à sentir dieu, l'écho mystique de l'extase d'Angèle de foligno en mon état de fatigue soudaine : "There I began to feel God !"...

Donne seconde chance à qui s'emplit de bonté...(s'il y a "manque" d'autrui près de toi)

D’une façon mystérieusement Hégélienne, le vrai conflit n'est pas entre le bien et le mal, mais ...entre "le bien et le bien" !

F. D. Roosevelt dixit :
"Les livres sont la lumière qui guide la civilisation"