L'anecdote selon laquelle Charles Quint se serait baissé pour ramasser le pinceau de Titien n'est sans doute pas plus une fable que lorsqu'on vit Chirac "ramasser" les pages tombées des mains du Président d'alors, celui qui ne l'aima pas, pourtant son premier ministre "sans envergure" selon lui, l'échalas V.G.E... Cette fable donc rend bien compte des relations qui unirent pendant vingt ans le peintre au prince le plus puissant de l'Europe première... En 1530 les Médicis l'attirent à Bologne où il fait son premier portrait de Charles Quint que celui-ci paiera un écu, somme bien entendu complétée par les Médicis (image-t-on pour un ...euro, cedit portrait ?...) En 1522, l'empereur le fait pourtant comte palatin... A ce titre, il siège à la Diète d'Augsbourg. Il y réalisera deux autres portraits de son protecteur dont un équestre, ce qui est exceptionnel à cette époque, nous faut-il souligner. A l'heure de son abdication, en 1556, Charles Quint se retire au monastère de San Jérônimo de Yuste et emporte dans sa retraite trois oeuvres religieuses de Titien : Ecce Homo (1547), La Vierge de douleurs (1550), Exaltation de la Sainte Trinité (1551-1554). Ces trois tableaux sont conservés au musée du Prado, s'il vous dit d'aller les...admirer... pour plus d'un euro....l'un.
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