KARMA DU MOUVEMENT

Épinal ou Fumel

De la ville laquelle

visiter l'étrangeté

jumelle ?

Pruneaux d’Agen de la guerre de cent ans

Passerelle de Nuit ou les vieilles ruelles !

Où donc errer en rêvant ?

Vous ne pouvez pas publier

pendant que le souvenir est

en cours de télé-

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Karma du mouvement

Avorton :

Contre fait

du contrefait

- Avortons ?

Celui qui n'est

le prolongement du père

ni de la mère

qu'en faire ?

C'est un mort-né... !

Sera-t-il vivant un jour celui-là ?

Avorton qui va là ? Quel est ton nom ?

Tu n'en as pas...

En la page blanche, quelle place a le mot-dit ?

A lorgner plus loin que la foule qui pleure

au bord de l'Odet pour un motif ignoré de tous

à si pâle lueur - n'était qu'un reflet d'or -

que ça ressemble en rien à l'Achéron

Il se peut admirer les couleurs d'automne

à suivre des yeux la rivière de la Bretonne

Olympe (Kemper en quelque sorte vers l'abîme

- c'est souvent à l'instant où la ville s'oublie

qu'elle s'impose embellie à qui sait la regarder

en profondeur - là, dans les yeux de l'eau

(moins l'au-delà, donc) -

Les filles rient sous cape (mais pourquoi , de qui ?)

Les garçons faillent de chuter d'un pas de côté

(ah, y'a un trou, là !) - le trottoir est penché -)

Alors chacun laisse advenir ce qui est

partout où il ne..... regarde pas

ne remarque rien

n'observe jamais !....

Le Monde vient

.... - Attendez-moi ! -.... Je vais au Jardin Partagé, là où nichent les pommiers, le partage du jardinage permis, et je me retrouve rue Verlaine, et rue De Lisle, après celle de Paul Valery, le quartier entièrement désert, personne, comme si un film d'horreur s'y tournait... Une pensée me vint, issue des Mémoires d'Hadrien :

" La mémoire de la plupart des hommes est un cimetirre abandonné ou gisent sans honneurs des morts qu'ils ont cessés de chérir ".(Marguerite Yourcenar)

Qui viendrait ici, depuis Landeda ? Quel cor de Roland sonne-t-il le Chant d'Automne Baudelairien ?

BON...

Chemise d'arrière-saison, ou sari d'automne-hiver ?

Chant d'automne

Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres ;

Adieu, vive clarté de nos étés trop courts !

J'entends déjà tomber avec des chocs funèbres

Le bois retentissant sur le pavé des cours.

Tout l'hiver va rentrer dans mon être : colère,

Haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé,

Et, comme le soleil dans son enfer polaire,

Mon cœur ne sera plus qu'un bloc rouge et glacé.

J'écoute en frémissant chaque bûche qui tombe

L'échafaud qu'on bâtit n'a pas d'écho plus sourd.

Mon esprit est pareil à la tour qui succombe

Sous les coups du bélier infatigable et lourd.

II me semble, bercé par ce choc monotone,

Qu'on cloue en grande hâte un cercueil quelque part.

Pour qui ? - C'était hier l'été ; voici l'automne !

Ce bruit mystérieux sonne comme un départ.

Charles Baudelaire

Les Fleurs du mal