Ca est fort étrange -.... ne serait-ce que dans la forme de l'ombre
mise-à-part du corps, et qui marche courbée quand le corps se tient droit...
Curieusement une ombre marche en rampant
quand le corps nu dressé de la femme va grimpant
Le même escalier de la mémoire et du Temps -
L'affect est sans fin l'amour qui te fait plier
quand le désir te fait monter
L'homme qui descend l'escalier
est toujours une femme qui (le) monte
Laisse : cas lié
de la vague (à l'âme)
sur la rive du balcon
de l'esprit
L'ombre plie
sur le mur telle un animal pensant
à l'amour qui l'habite
et le vit...
Dans La lumière du Jour
on y voit moins clair
que dans la clarté d'une nuit obscure
à fourche d'entrejambes embrumées
de l'ultime horizon du beau fruit
jamais enclos de sommeil fervent de bruit
parmi les orages de la chair endormie
sous les feux du profond Silence de la raie
qui tremble au désir des regards
sous le bonheur d'y voir plus qu'un Man Ray
en ce Duchamp !
Et la Prière au demeurant....
L'Homme pile absent
sur le mur tel un roseau pensant
à l'amour qui l'habite
via le vit...
Et d'en bander l'arc-boutant !
Ombre de peine du roseau pensant...
Tout est dit.
Via - "La Prière", 1930, photographie sur toile de Man Ray. - Duchamp and Incoginto-Perso